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Le deuil, c'est la vie !
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Le deuil, c'est la vie !

La théorie des jardins !

Awa : En thérapie, nous entendons souvent parler de deuil, d’acceptation, de passer à autre chose, de reconstruction, etc.. Tout cela est un peu confus pour moi. Est-ce que tu peux me donner plus de précisions stp ?

 

Tsouk : Avec plaisir … Disons que la vie est un peu comme une succession de jardins, d'espaces, dans lesquels nous entrons, nous évoluons et desquels nous sortons.

 

Si chacune de ces étapes peut être un moment agréable voire très agréable, il arrive que l'entrée comme la sortie de l’un d’entre eux engendre des souffrances ce, pour différentes raisons.

 

Il est possible par exemple :

  • Que nous n’ayons pas choisi cette sortie,

  • Ou que les circonstances ou les conditions de cette sortie soient particulièrement dures ou difficiles,

  • Ou encore que nous laissions dans ce jardin des personnes auxquelles nous tenons,

 

Il arrive aussi que ces trois raisons soient concomitantes.

 

A titre d’illustration, il en est ainsi de la sortie du jardin « couple » en cas de décès d’un conjoint ou de rupture d’une relation amoureuse.

Awa : Oui, bien sûr, j’ai tout de suite pensé à cela.

 

Tsouk : Alors maintenant, je t’invite à voir encore plus loin parce que toute personne rencontre une multitude de situations de ce type au cours de sa vie.

 

Awa : Ah ?

 

Tsouk : Et bien, par exemple, je pourrais te citer :

  • La sortie du jardin « célibat » pour entrer dans celui du jardin « couple »,

  • La sortie de l’enfance pour entrer dans celui de l’adolescence,

  • La sortie du jardin « adolescence » pour entrer dans le jardin « adulte »,

  • Ou encore, de celui de la vie professionnelle pour entrer dans le jardin « retraite bien méritée 😊 »,

 

Awa : Je crois que j’ai compris… Il en est donc aussi ainsi :

  • De la sortie du jardin « âge adulte » pour entrer dans le jardin « vieillesse sagesse 😊 »,

  • De celui des « enfants à la maison » pour entrer dans celui de la « vie à deux retrouvée 😊 ».

 

Tsouk : Oui, tu as tout à fait compris !

Et bien, en thérapie, c’est ce qui, communément, s’appelle « faire le deuil ». Et, faire le deuil, c’est la vie !

Awa : Euh, là, tu es allé trop vite pour moi !

 

Tsouk : Bien, imaginons que tu aies perdu ton conjoint et que cet événement ait généré une atroce souffrance, une tristesse infinie et que depuis ce jour, tu aies l’impression que ta vie n’a plus de sens.

 

Awa : Je vois, je vois… c’est comme si une partie de moi était partie avec lui et que l’autre, depuis, s’était figée.

 

Tsouk : C’est ça. Et bien faire le deuil consiste à te permettre de récupérer toutes les parts de toi que tu as laissées en lui et par voie de conséquence, de remettre du mouvement dans ton existence.

 

Awa : Attends là, ça va trop vite ! Tu évoques deux choses distinctes. Commençons par le premier point si tu veux bien.

 

Quand tu dis « récupérer toutes les parts de toi (enfin, de moi) que j’ai laissées en lui ». J’entends alors « que j’ai laissé des parts de moi dans le jardin couple ? », c’est ça ?

 

Tsouk : Effectivement !

 

Awa : Cela signifie que j’en suis sortie ? Mais je ne voulais pas en sortir, moi !

 

Tsouk : Que tu l’aies choisi, ou non, tu en es sortie aujourd’hui.

 

Par conséquent :

  • Soit, tu restes éparpillée entre l’ancien jardin « couple » qui n’existe plus et le nouveau jardin « seul » et tu continues à souffrir en lutant et tentant de vivre dans le jardin « seul » comme tu vivais dans le jardin « couple »,

        Autrement dit, soit tu continues à vivre dans l’illusion du jardin « couple »,

  • Soit, tu choisis de faire de cet événement, aussi douloureux puisse-t-il avoir été, un moyen pour te construire et grandir. Tu découvres alors la vie dans le jardin « seul » et le jardin « couple » devient une richesse de l’expérience.

 

Awa : Je ne peux pas juste rester dans le jardin « couple » et rendre cet événement moins désagréable ?

Tsouk : C’est effectivement une approche ... thérapeutique pour certains.

 

Awa : Mais pas la tienne, j’ai compris !

 

Tsouk : Disons que la situation est ce qu’elle est. Tu ne feras jamais revenir ton conjoint, ton enfant, tes grands-parents à la vie de même que ton enfance et tes années estudiantines ont bel et bien pris fin. Aussi, quel intérêt pour toi de continuer à rester, et à plus forte raison, pour rester figer, dans cet espace ?

 

Awa : OK, je comprends … même si j’ai comme une impression de surcharge neuronale là !

Tsouk : Voilà qui est intéressant …

Awa : Ah le mouvement, c’est ça ? Tu en as déjà parlé, n’est-ce pas ?

Tsouk : Effectivement, si tu veux revoir ce passage, c’est par ici ….

Awa : D’accord mais en résumé, ça donne quoi ?

 

Tsouk : Si je résume, « faire le deuil », c’est te permettre de :

  1. Rassembler toutes les parts de toi dans le jardin du moment,

  2. Retrouver cette capacité de mouvement, ou encore cette capacité de t’adapter à l’impermanence de la vie.

 

Souviens-toi, cette image utilisée par François Roustang, pour lequel, la seule chose dans laquelle on s’installe définitivement, c’est un cercueil ou une boîte de cendre.

 

Awa : Waouh, c’est un peu trash là !

 

Tsouk : Et bien oui et non ! Car ce que je souhaite à toute personne, c’est bien qu’elle découvre la magnificence de la vie à travers ce mouvement, aucunement qu’elle ne la passe dans un immobilisme des plus douloureux. Elle aura tout le temps pour explorer cet état après.

 

Awa : ok ... merci pour ces précisions. C’est plus clair désormais ... même s'il me faut digérer quelque peu !

 

Attends, attends, une autre question me vient maintenant. Comment je sais que j’ai fait le deuil à l’égard de telle ou telle personne, ou jardin, ou situation ?

 

Tsouk : Comme tu le sais, chaque personne est différente de sorte qu’un même événement peut générer des émotions différentes suivant les individus. Et surtout, ce qui fait souffrir, ce sont les émotions réprimées. Aussi, un deuil non fait correspond à une charge émotionnelle désagréable qui n’a pas été extériorisée ou qui a été réprimée.

 

Awa : Est-ce à dire que je pourrais dire que je sais que j’ai fait le deuil à l’égard d’une personne ou, le deuil d’un jardin lorsque je n’ai plus de crispation ou d’émotions désagréables à l’évocation de cette personne ou de ce jardin.

 

Tsouk : Exactement et plus simplement,  tu as fait le deuil lorsque tu as une sensation de détente ou un ressenti agréable à l’évocation de cette personne ou de ce jardin et surtout, tu es libérée de tout ce qui a trait à cette relation ou encore, libérée de tout espoir de vivre avec cette personne ou dans cet espace.

 

Awa : Bien, autre chose ?

 

Tsouk : Oui, je peux aussi te partager un autre critère, caractéristique du deuil non-fait, cette fois. Il s’agit de l’adaptation d’un comportement compte tenu d’une situation que tu as vécue.

J’anticipe ta demande d’exemple 😊 …

 

Awa : (sourire)

Tsouk : Prenons l’exemple d’une rupture de relation amoureuse. A 18 ans, tu as souffert de la rupture d’une relation amoureuse, peut-être même que ton petit ami de l’époque t’avait trompée ?

 

A ce moment-là, tu te fais la promesse de ne jamais plus faire confiance à aucun homme ou de faire très très très très très très attention. Entre nous, je te laisse imaginer ce que ce "très très très" traduit come comportement !

 

Awa : Je ne sais pas mais peut-être que je suis en permanence sur mes gardes, que je doute systématiquement de tout voire que je suis devenue hyper jalouse, d'une jalousie excessive, étouffante ... Je sens bien le truc là !

Au quotidien, je peux devenir un véritable cauchemar pour l'autre ... et pour moi-même d'ailleurs.

Et là, je serai très loin de la conception de l'Amour avec un grand "A" ; celle que Thích Nhất Hạnh partage lorsqu'il nous dit                   « d’aimer de telle façon que l’autre se sente libre. »

Tsouk : Quelle belle citation ! 

Pour terminer l’exemple, je dirais que ce comportement compulsif de méfiance, que tu n’aurais pas eu si tu n’avais pas vécu cette expérience, ou plus précisément si les émotions désagréables liées à cet évènement avaient été digérées, métabolisées et bien, constitue ici un marqueur de deuil non-fait.

Traumas sexuels
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Les traumas sexuels

" Et si tu t'autorisais à entendre, voir, sentir et ressentir que tu peux le dépasser ? "

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